l’abbaye de l’Epau
le 7 février 1230, Bérangère, veuve de Richard Cœur-de-Lion et bienfaitrice des cisterciens qui céléraient dans tous leurs monastères l’anniversaire de sa mort, rachète aux frères hospitaliers de Coëffort leur terre de l’Espal ou Epau sur Yvré-l’Evêque et y installe les moines envoyés par Guillaume Parent, abbé de Cîteaux, sous la direction du frère Jean. La fondation prit le nom de Pitié-Dieu (conventus Pietatis Dei), rentrant ainsi dans la catégorie des appellations cisterciennes formées avec le mot Dieu. Mais le nom du lieu l’Epau prévalu. En 1234, l’évêque Geoffroy de Laval consacre la première église où avait été inhumé la reine Bérangère, morte le 23 décembre 1230 ; le couvent n’était pas encore achevé en 1252. Lors des invasions anglaises, les habitants du Mans pour empêcher l’ennemi de s’y retrancher brûlèrent délibérément le monastère en mars 1365. Moins de cent ans après vers 1444, l’église et le couvent étaient reconstruits tels qu’ils subsistaient en grés de Téloché et en pierre de bernay achetée dans les carrières du chapitre de Saint-Julien.
On n’a pas encore établi la liste certaine des abbés réguliers ; parmi les commendataires je citerai seulement les deux Gondi, archevêques de Paris, un Valencay, archevêque de Reims, Louis de Tressan, neveu de l’évêque du Mans et devenu évêque de Nantes, puis de Rouen, etc. le dernier fut Herculin-Pierre-Charles de langan du Bois-Février, vicaire général de Quimper.
En 1790, 6 religieux dont trois octogénaires sous la direction de Pierre Joly, 83 ans, prieur depuis 47 ans.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.